Ça n’a pas marché comme prévu.
Comme l’a relevé Les Echos ce lundi 12 août, le principal argument du gouvernement pour justifier la suppression partielle de l’ISF est démenti par les chiffres : le rapport annuel sur l’application des mesures fiscales, publié en juillet, montre que les riches n’ont pas investi l’argent économisé sur l’impôt dans l’économie réelle.
Que le gouvernement ait été naïf (complice?) ou que les plus fortunés n’aient pas joué le jeu, les chiffres sont là : pour l’année 2017, l’allègement de l’ISF auquel les plus argentés avaient le droit lorsqu’ils choisissaient d’investir dans une PME s‘élevait à 550 millions d’euros. Pour 2018, le montant de ce même allègement n’est plus que de 160 millions d’euros.
Il est aussi à noter que 42% des 300 assujettis interrogés lors d’une enquête récente, déclaraient avoir consacré cet argent à des dépenses de consommation, 41% à alimenter leur épargne et 29%, seulement, à investir dans une entreprise et que, effet domino, les dons aux associations sont eux aussi en chute libre : leur montant total a baissé de 30 %, à 137 millions d’euros
Autrement dit, au lieu de stimuler l’investissement dans les PME, le passage de l’ISF à l’IFI l’a donc au contraire fait reculer de 70,9 %.
Qui a osé crier : » RENDEZ-NOUS L’ ISF ! «
*ISF : Impôt de Solidarité sur la Fortune -
IFI : Impôt sur la Fortune Immobilière