11 SEPTEMBRE 1973 11 septembre 1973, Santiago du Chili, Palais présidentiel.
Il est près de 12h. Les bombardements vienne
nt de prendre fin, une partie du bâtiment est en feu, les militaires putschistes encerclent « La Moneda » (le Palais présidentiel).
L’assaut final se prépare. Salvador Allende vient de refuser de se plier à l’ordre de Pinochet de prendre le chemin de l’exil à bord d’un avion militaire. Le président adresse son dernier message sur les ondes de Radio Magallanes : « Ils vont sûrement faire taire la radio et vous ne pourrez plus entendre le son de ma voix. Peu importe, vous continuerez à m’écouter, je serai toujours près de vous, vous aurez au moins le souvenir d’un homme digne qui fut loyal avec la patrie.
Le peuple doit se défendre et non pas se sacrifier, il ne doit pas se laisser exterminer et humilier.
» Des années de répression de masse, de tortures et d’assassinats s’annonçaient sur l’ensemble du continent latino-américain. Aux manettes, les généraux formés aux Etats-Unis et les oligarchies locales. À la coordination et l’inspiration, les gouvernants nord-américains, le « Prix Nobel de la Paix » Henry Kissinger et son maître, le célèbre affabulateur Richard Nixon.
Une longue nuit de terreur s’abattait sur l’Amérique du Sud.
Objectif de Washington et de ses tueurs : exterminer les forces de gauche du continent. Communistes, socialistes, révolutionnaires de toutes tendances, curés proches de la théologie de la libération, démocrates même engagés timidement devaient disparaître. Si possible sans laisser de traces, les bébés rescapés des massacres étant livrés à des militaires en mal d’enfants avec la plupart du temps le silence complice des autorités ecclésiastiques….
José Fort (Chili : un autre 11 septembre)