Et on continue le 31 janvier !
Après la réussite de la première journée de grève et de manifestations à l’appel de tous les syndicats de salariés du public et du privé, jeudi 19 janvier, partout dans le pays, l’exécutif reste campé sur ses positions et son entêtement d’imposer une régression sociale historique, le recul de l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans ?
Une chose est sûre : le bras de fer entamé entre le gouvernement d’Emmanuel Macron et le mouvement social penche inexorablement en faveur des travailleurs, massivement vent debout. En témoigne la diversité des profils dans les cortèges où les messages envoyés au duo Macron-Borne furent limpides à l’instar de « On s’est battu pour la gagner, on se battra pour la garder ! » à propos de la retraite par répartition, née de la volonté de véritables progressistes au lendemain de la Seconde guerre mondiale.
Les prochains actes de cette bataille vont arriver très rapidement. Réunie jeudi soir, l’intersyndicale a d’ores et déjà décidé d’une nouvelle date : le mardi 31 janvier.
L’exécutif serait mal inspiré de jouer la carte du pourrissement car une des leçons de ce 19 janvier est la motivation renforcée au sortir des quelque 230 cortèges.
Remonté à bloc et fort d’une unité syndicale inédite depuis 12 ans, va aussi trouver une caisse de résonance au sein du Parlement et en premier lieu à l’Assemblée nationale où l’ensemble des groupes de gauche vont mener le combat. L’exigence d’un référendum avance aussi histoire de mettre Macron face à ses responsabilités, lui qui a encore crânement affirmé, jeudi, de Barcelone, que son projet a été « démocratiquement présenté et validé ». Omettant une fois de plus les conditions de sa réélection face à l’extrême droite et l’apport décisif face à Le Pen des voix de celles et ceux qui ont voté pour barrer la route au Rassemblement national.
Si Emmanuel Macron est si certain de lui, pourquoi ne pose-t-il pas directement la question aux Français ? Sans doute parce qu’il connaît déjà la réponse : un non à la régression !
Françoise Verna
DERNIERES INFOS: La CGT Ports et Docks appelle à une grève le 26 janvier, sans attendre la date du 31 fixée par les centrales syndicales. La CGT Pétrole et la CGT Energie appellent à 48h de grève le 26 et 27 janvier.