Le gouvernement réfléchit au financement de la dépendance des personnes très âgées. Un rapport remis mardi préconise des hausses d’impôts qui toucheraient en premier lieu les retraités.
Les retraités pourraient bien mettre la main au porte-monnaie pour financer la cinquième et nouvelle branche « autonomie » de la Sécurité sociale. Il s’agit de l’une des pistes explosives d’un rapport remis au gouvernement mardi 15 septembre. La première mesure envisagée est l’augmentation de la CSG des retraités pour atteindre le niveau de celle des actifs, soit 9,2%.
La baisse des avantages fiscaux pour l’impôt sur le revenu des retraités, ou encore le retour des cotisations patronales pour l’emploi d’une aide à domicile, sont également envisagées. Cela pourrait rapporter près de 3,2 milliards d’euros à la Sécurité sociale, soit plus de la moitié des 6 milliards nécessaires d’ici 2024 pour le plan dépendance.
Et bien sûr l’auteur du rapport, l’inspecteur général des finances, Laurent Vachey, se conclure » faire payer les retraités davantage que les actifs est « logique », puisqu’en moyenne, « le revenu des retraités sera 10% plus élevé que celui des actifs en 2020″, Le ministère de la Santé dit étudier toutes les pistes proposées par le rapport. Des premières mesures pourraient être annoncées dès cet automne.
Et la lecture qu’en fait la CGT
Racket sur les retraités et les personnes en perte d’autonomie : le rapport Vachey
Ce rapport, créé par la loi du 7 août 2020 et confié à l’ancien directeur de la CNSA Laurent Vachey vient d’être rendu public.
Il présente 2 caractéristiques principales :
- il confirme l’étatisation de la gestion de la perte d’autonomie, antinomique à son intégration dans la Sécurité sociale ;
- il organise un véritable « racket » sur les retraités et les personnes en perte d’autonomie, exonérant les employeurs de toute participation au financement de ce risque.
La gestion de la perte d’autonomie est très largement étatisée ; tant sur son pilotage que sur son financement qui reposera principalement sur la CSG – qui est un impôt – et non sur des cotisations sociales.
Les premiers impactés seront les retraités, présentés comme des « nantis », avec alignement de leur CSG sur celle des actifs et la réduction de moitié de l’abattement fiscal de 10% sur leur pension.
C’est aussi une réduction de niches sociales et fiscales, pas pour les entreprises du CAC 40 mais pour les résidents en Ehpad (alors que le coût moyen de l’hébergement excède le montant de la retraite moyenne) et ceux qui ont plus de 70 ans et ont recours aux services d’aide à domicile.
Les salariés ne sont pas non plus oubliés, avec la proposition d’une 2ème journée de solidarité ou la réduction de l’abattement dont ils bénéficient sur la CSG.
En revanche, rien n’est demandé aux entreprises, si on excepte la proposition de limiter l’exonération de cotisations patronales famille sur les plus hauts revenus (entre 2,5 et 3,5 Smic).
Une autre préoccupation centrale du rapport est de limiter les dépenses : il s’en prend ainsi à l’Allocation pour Adulte Handicapé, dont il propose « de réguler » (comprendre diminuer) la croissance, tout comme durcir les conditions d’attribution de l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA) pour les personnes propriétaires de leur logement, en ajoutant « un loyer fictif » à leur revenu correspondant à la valeur de leur logement.
Ceci démontre l’impasse que constitue la création d’une 5ème branche, comme la CGT l’a dénoncé.
Pour la CGT, ce rapport « fourre-tout » est loin de répondre aux enjeux et aux besoins.
Elle réaffirme sa revendication d’un droit à l’autonomie, dans le cadre de la branche maladie de la Sécurité sociale, financé par la cotisation sociale, prenant en compte le handicap de la naissance à la mort.
La simplification doit passer par la désignation, à terme, d’un payeur unique et intervenant unique : la Sécurité sociale, à travers l’Assurance maladie, afin de répondre aux besoins des personnes en perte d’autonomie. C’est pourquoi la CGT demande la création d’un grand service public de l’aide à l’autonomie, en établissement comme à domicile, avec du personnel formé, qualifié et revalorisé.
Pour la CGT, il est urgent de créer 200 000 emplois dans les Ehpads, 100 000 dans le secteur de l’aide domicile.
Ces choix, tournés vers une réponse adaptée aux besoins des personnes, induisent des propositions de financement de la perte d’autonomie reposant sur le partage des richesses.
Montreuil, le 18 septembre 2020
dans cette société que nous voyons se dégrader au fil des jours ( hélas pas pour la bourgeoisie) tout se monnaie , y compris le droit a la vie …….
a quand le réveil des vaches a lait ???? brisons les chaines , hélas ce n est qu un songe le francais se connardise a en etre ecoeuré quel dommage vivement le fouet des pharaons , mort de rire , heureusement il y a comme a un temps les jeux pour nous sauver ……