La transmission d’un patrimoine à ses proches fait partie des grandes questions de la retraite. En France, la fiscalité applicable à une succession obéit à des règles nationales, avec des abattements, des barèmes et des dispositifs spécifiques. Certains paramètres prennent cependant une dimension particulière dans les Bouches-du-Rhône, en raison de l’importance des successions immobilières dans ce département.
La loi française s’impose partout sur le territoire, y compris dans les Bouches-du-Rhône. Mais le poids de l’immobilier local, le coût de la vie et la spécificité des familles recomposées ou dispersées expliquent l’intérêt de bien connaître les règles qui s’appliquent ici.
Les règles fiscales sont différentes selon le lien de parenté entre l’héritier et le défunt. Plus il est proche, plus le fisc est "clément". Voici les principaux taux et abattements applicables (source : Service-public.fr, mai 2024) :
| Héritier | Abattement | Taux des droits de succession |
|---|---|---|
| Enfant ou parent | 100 000 € par parent | 5 % à 45 % (barème progressif) |
| Frère ou sœur | 15 932 € | 35 % à 45 % |
| Neveu, nièce | 7 967 € | 55 % |
| Non-parent | 1 594 € | 60 % |
Exemple : un retraité laisse à son fils un appartement valant 250 000 €. L’abattement sera de 100 000 €. Les droits seront calculés sur 150 000 €, selon le barème concerné.
Le département des Bouches-du-Rhône se distingue par :
À retenir : la fiscalité successorale ne tient pas compte de la localisation du bien (région, département...), mais certains frais de notaire et taxes locales peuvent varier selon la commune (source : Notaires de France).
La méthode est la même pour tous :
Bons à savoir :
Il existe des situations où les droits de succession peuvent être nuls ou fortement réduits :
Dans quelques cas précis, certains héritiers sont exonérés de droits : décès suite à un acte de sauvetage, lors de certains conflits militaires, etc. Ces cas sont rares, mais ils existent (voir Code général des impôts, article 796).
Les successions contestées ou complexes (famille recomposée, enfant résidant à l’étranger…) sont fréquentes dans les Bouches-du-Rhône : une bonne anticipation évite les litiges et les frais qui s’accumulent vite.
Quelques stratégies existent pour alléger les droits, voire les éviter, avant de transmettre son patrimoine :
À noter : anticiper sa succession permet d’optimiser les abattements renouvelables tous les 15 ans pour les donations, notamment les dons d’argent aux enfants et petits-enfants.
La législation reste nationale, mais la spécificité des patrimoines dans les Bouches-du-Rhône (valeur immobilière élevée, familles parfois éclatées) rend d’autant plus nécessaire de bien s’informer et d’anticiper. Beaucoup d’héritiers peuvent être surpris par la facture fiscale, surtout s’ils n’ont pas bénéficié d’abattements ou si les biens transmis sont en indivision. Anticiper, organiser et demander conseil auprès d’un notaire sont les meilleurs moyens de limiter les droits à payer et d’éviter des situations conflictuelles.
Pour plus de détails sur les démarches et les solutions adaptées à chacun, le site officiel service-public.fr et les chambres départementales de notaires des Bouches-du-Rhône proposent des informations actualisées.
N’hésitez pas à entamer vos réflexions de votre vivant, que ce soit par de petites donations ou l’organisation d’une plus grande transmission, afin de protéger au mieux vos proches.